165 Avignon 2002 – Théâtre privé
juin 2002
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Avignon 2002
Théâtre privé
Revue par nature tenante du théâtre subventionné, Théâtre/Public se met ici – apparent paradoxe, réelle curiosité – à l’écoute du théâtre privé. Enquête-analyse de Chantal Boiron.
Entretiens…
…avec Félix Ascot, directeur du Théâtre Hébertot, qui «fait preuve d’une politique artistique exigeante et courageuse », notamment en produisant « un grand nombre d’auteurs contemporains français », de Jean-Claude Grumberg à Véronique Olmi…
… avec Laura Pels et Juliette Meeus, directrices de l’Atelier qu’elles ouvrent largement à l’international par le biais de deux Fondations créées à New York,
… avec Jean-Michel Ribes, qui, après avoir monté des œuvres contemporaines françaises dans des théâtres privés, vient de prendre la direction d’un théâtre public, le Rond-Point, dont la mission centrale sera d’« inventer des auteurs »
… avec Pierre Arditi, habitué des théâtres privés – notamment sous la direction de Patrice Kerbrat et de Bernard Murat –, mais qui, ayant joué aussi dans le subventionné, chez Marcel Maréchal ou Didier Bezace, « connaît bien les relations entre ces deux pôles du théâtre français».
Avignon 2002
Patrice Pavis, s’appuyant sur des photos de spectacles, analyse la capacité du off à « réinventer la mise en scène » et commente cinq moments du in saisis par Guy Delahaye.
Evelyne Ertel marque sa réticence face à certaines « aventures limites » où le théâtre « devient un lieu sans fiction » et, surtout, devant l’engouement qu’elles ont suscité. [Dans un prochain numéro de Théâtre/Public, Evelyne Ertel commentera deux spectacles de ce Festival 2002 qui, chacun à sa façon, ont choisi « leurs moyens théâtraux » dans le but d’« ex-primer et transmettre au spectateur toute la portée du texte dramatique » : La trilogie de la villégiature (Carlo Goldoni/Jean-Louis Benoît) et Les aveugles (Maurice Maeterlinck/ Denis Marleau).
Des spectacles contre la solitude
Une intervention de Luis Miguel Cintra au Colloque d’Almada, qui était consacré au thème : “Comment le théâtre et les créateurs abordent les grandes questions politiques contemporaines”.
En attendant Godot
Le philosophe allemand Günther Anders voit dans la pièce de Samuel Beckett un jeu de clowns « d’une tristesse qui, en reflétant le triste sort des hommes, rapproche leurs cœurs et, ce faisant, les allège ».
La désécriture
« Une notion qui se cherche »… et que Gérard Lépinois piste à travers l’analyse de Woyzeck de Georg Büchner et Manque de Sarah Kane.
Regards
Chantal Guinebault-Szlamowicz : scénographies de Melancholia-Théâtre (Jon Fosse / Claude Régy / Daniel Janneteau), et de Lenz, Léonce et Léna (Georg Büchner / Matthias Langhoff), Laurence Barbolosi : La noce chez les petits bourgeois (Bertolt Brecht / Olivier Perrier – Hérisson).
Carnet
Librairie : Alain Ollivier, Piétiner la scène (Raymonde Temkine), Hermine Karagheuz, Roger Blin, une dette d’amour (Gérard Lépinois).
Couverture
Photo de Jean-Christophe Bardot : Je suis Antonin Artaud, Théâtre de la Cavale. La figure d’Antonin Artaud, dit Patrice Pavis (p. 54), est suggérée, dans ce spectacle, avec une telle « sensibilité » que ce fut « ma véritable rencontre, quasi personnelle », au cours de ce Festival d’Avignon 2002.