N°178 De l’excès

juillet 2005

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Marie-José Mondzain, de l'excès, Théâtre/Public n°178De l’excès

Une réflexion collective rassemblée par Marie José Mondzain

Ce qui fait l’unité des textes et des images rassemblés ici est sans doute le souci de défendre les gestes de création et ceux de la pensée en tant qu’ils se tiennent les uns comme les autres dans l’adresse à ce qui les excède. A l’écart de tous les extrêmes, de tout éloge intempestif de l’extrémisme, ce qui se noue se fait à la fois espace de crise et espace du lien. C’est au milieu, c’est entre, que la figure de l’étranglement et du nouage trouve la possibilité du jeu. L’immanence irrécusable de l’épreuve du sensible met toute forme, même convulsive, à portée de nos gestes, à portée de nos mots. »

Abdelwahab Meddeb
La parole de Abou Yazid, une des plus belles figures de l’Islam, « dans l’histoire des débords de l’illumination ».
Michel Deguy
L’aventure de « la croyance occidentale et de ses désillusions »… Le « seuil fragile des hésitations et du probable qui nous protège de la figure monstrueuse du tout »…
Philippe Petit
La démesure du funambule, « tantôt pied sur sa pointe, tantôt pas sur le seuil ».
Françoise Armengaud
Un abécédaire philosophique et ludique de l’excès. Une « conversation joyeuse et toujours énigmatique ».
Bruna Filippi
La « négociation du débord avec le rire et la mort » chez Carmelo Bene.
Laurie Laufer
L’excès de soi : dialogue entre Oblomov (Gontcharov) et l’homme qui dort (Perec).
Philippe Mairesse
Brève correspondance avec Marie José Mondzain autour d’une photo de saute-mouton « sauvée du caniveau ».
Marie-Claire Pasquier
De « l’esthétique débordante » de Richard Foreman au « silence assourdissant » de Claude Régy.
Pascale Guinot
Chine, théâtre traditionnel : la maîtrise de la démesure à l’opéra de Pékin.
Sebastian Veg
Chine, théâtre contemporain : excès de pouvoir et de corporalité dans L’interrogatoire de Kang He – une « anatomie de l’épuisement ».
Jean-Louis Comolli
Bergman, Pasolini : « mises en scène de la vacillation des limites qui nous séparent de ce que nous voyons, de ce que nous croyons ».
Alain Bergala
Une lettre posthume à Rainer Werner Fassbinder : le « courage si singulier qui, dans l’art, accompagne le désespoir ».
Patrice Loraux
Un « mouvement poétique tourné vers l’économie politique de l’excès » : à propos des spectacles de Bernard Sobel.
Antonia Soulez
Contre la sur-signification en musique : « l’impossibilité de l’excès là où il y a création ».
Raya Lindberg
Bonnes feuilles d’un théâtre-récit, Peau sable : « la scène et la langue à l’épreuve d’un débordement ».

Les enfants de Shylock ou l’antisémitisme sur scène
Sur un essai de Chantal Meyer-Plantureux, par Pierre-André Taguieff.

Couverture
Ambroise Tièche, Dénouement, 2003, sérigraphie sur sangle, 69×2,5 cm, éditionnon-numérotée, Nouvelle Galerie, Grenoble.

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