
N°255
numéro 15
Mot-clés: Alain Girault, Bernard Sobel, Hubert Gignoux, Jean-Michel Déprats, Michel Vinaver, Patrice Chéreau, Roger Planchon
Théâtre, politique, démocratie - Le pouvoir aux créateurs, entretien avec C.O. Stern - Entretien avec R. Planchon - La liberté de création : Hubert Gignoux - Le SFA et la TV : François Marié - Les comédiens dans la production théâtrale - Iphigénie Hôtel, entretien avec M. Vinaver - Attila, entretien avec P. Guinand - Chatterton,...
EAN 97836
Les théâtres ne sont pas des entreprises comme les autres. Les travailleurs n’y fabriquent pas de plus-value. Elles sont régies néanmoins par les mêmes lois juridiques que celles qui régissent les entreprises capitalistes. La production théâtrale, de ce fait, oblige travailleurs et « patrons » à vivre ensemble les mêmes contradictions. En effet, quelle entreprise voit se joindre en dernière analyse, les intérêts des uns et des autres : la création des spectacles ? Malheureusement ces contradictions déterminent en partie la vie théâtrale dans sa production même.
Théâtre/Public pose les problèmes qui dérivent de ces questions dans la perspective d’un changement de société. Hubert Gignoux, se plaçant sur le plan de la relation entre l’esthétique, l’idéologique et le politique, nous met en garde contre un œcuménisme qu’il serait dangereux de confondre avec la démocratie.
De leurs côtés, Roger Planchon et Claude-Olivier Stern abordent de façon contradictoire la question de la survie des créateurs à la tête des entreprises d’action culturelle (lire à ce propos l’article de Henri Lhong dans Atac-Informations n° 84).
Pour leur part, les comédiens qui ont participé à notre table ronde, revendiquent une autre distribution des pouvoirs à l’intérieur de l’entreprise. Ils n’accusent pas seulement notre société – ce qui serait un moyen commode d’éluder les problèmes de demain – ils accusent ceux qui se complaisent dans les contradictions et ceux – pire – qui les ignorent. Plus d’un exemple illustre cette ambiguïté. Lorsque la direction parle de démocratie aux comédiens, elle leur demande de participer activement à l’élaboration du spectacle. Les comédiens répondent : la démocratie passe par l’économique.
Puissent ces différents contributions – contradictoires, sans concession, et par là-même productives – être des jalons pour la réflexion commune à entreprendre.
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