Théâtre Oracle

« Théâtre Oracle » : c’est le « motif de réflexion » que Henri Meschonnic a proposé à vingt-sept artistes ou essayistes. Le théâtre « comme mise en scène de la théâtralité du langage, de l’inaudible et de l’invisible, donnant à voir ce qu’on ne voit pas ou ce qu’on ne sait pas qu’on voit, à entendre ce qu’on n’entend pas ou ce qu’on ne sait pas qu’on entend. C’est toute l’oralité non plus comme du sonore mais comme du sujet qu’on entend, toute la corporalité du langage comme enjeu du sujet du poème dans les individus que nous sommes. Et cela, c’est toute la différence avec le spectacle au sens seulement de ce qui est donné à voir, et souvent pour le plaisir des yeux sans chercher davantage. »

SOMMAIRE

Dossier coordonné par Henri Meschonnic

LES REGARDS DU DEDANS

• Claude Régy – Un maximum d’intensité de langage
• Bernard Noël – Là-bas ici
• Isabelle Babin, Valère Novarina – Dire donner
• Marie Etienne – Le Roi désert
• Serge Pey – Lettre posthume à Julian Beck
• Daniel Jeanneteau – Regards sur le nô
• Valérie Dréville, Henri Meschonnic – Aller vers son propre inconnu
• Alain Ollivier – Figurer
• Gérard Huber – La sincérité mise à nu par le théâtre de la vérité même
• Patrick Haggiag – Ne pas taire le bonheur de ces jours-là
• Antoine Juliens – Que le théâtre soit oracle
• Romain Jarry, Loïc Varanguien de Villepin – Incipit
• Guillaume Pfister – Bussang ou le spectateur dans le ventre de la baleine
• Boris Charmatz – L’invention du geste
• Marc Wels – La nuit quand nous dormons

LES REGARDS AU-DEDANS

• Henri Gaudin – La scène est un non-lieu
• Gérard Dessons – Éclairer la voix
• Charles Melman – Y a-t-il encore quelqu’un pour me voir ?
• Geneviève Jolly – La parole venue du Pays lointain de Jean-Luc Lagarce
• Serge Martin – Quelle danse pour le langage ? Quel langage pour la danse ? Vers Tadeusz Kantor
• Philippe Barthelet – Valère Novarina ou l’assomption du langage
• Catherine Phet – Visions de 4.48 Psychose de Sarah Kane
• Joëlle Zask – Quand on joue un rôle
• Patrice Pavis – Auto-interrogatoire à propos de la mise en scène contemporaine
• Daniel Bougnoux – La bouche, la boucle, le bouc
• Arnaud Rykner – Au-delà du spectacle

NOTES

• Christian Biet – La bougie comme symptôme, la dramaturgie post-moderne comme placebo