Sur le réalisme

Le caractère de ce numéro diffère un peu des deux précédents. Pourquoi, parmi tous les spectcales de ce début de saison, ne parler que de celui de l’E.T.G* alors que la revue a toujours souhaité débattre de questions d’interêt général ?

Parler du Précepteur de Lenz ne constitue pas, selon nous, une entorse à la règle que nous nous sommes prescrite. Une réflexion sur Lenz et sur la manière dont cet auteur aborde la réalité de son temps constitue une référence utile pour une connaissance meilleure de la tradition du réalisme critique. C’est ce point que développe dans son interview Anna Seghers, écrivain de la R.D.A. intimement mêlée à la controverse sur le réalisme qui s’est développée avec Lukàcs, Brecht et d’autres dans les années qui ont précédé la deuxième guerre mondiale, et sur laquelle nous nous devons de réfléchir.

La ligne de force de ce numéro est donc simple. Elle éclaire la question du réalisme pour aujourd’hui. Tant du point de vue d’un auteur, Anna Seghers, que celui d’un metteur en scène, Manfred Wekwerth. On la retrouve traitée sur un plan plus général dans le compte rendu d’un débat qui a opposé metteurs en scène, dramaturges et écrivains.

D’autre part, il nous a semblait intéressant d’illustrer ce numéro par la reproduction d’œuvres appartenant aux divers courants réalistes contemporains.

Sommaire

• Michèle Raoul-Davis – Le Précepteur de Lenz
• Entretien avec Anna Seghers
• Deutsch, Jourdheuil, Lassalle, Sobel – Table ronde sur le réalisme aujourd’hui

Dossier I

• Anna Seghers – Lettre à Lukàcs

Dossier II

• Manfred Wekwerth – Le métier

• Lucien Lanternier – Un théâtre en banlieue
• La saisie, pièce courte de J.A. Leisewitz