N°257
numéro 177
Mot-clés: Anne Ubersfeld, Chantal Guinebault-Szlamowicz, Claude Régy, Daniel Jeanneteau, Franck Bauchard, Frédéric Fisbach, Isabelle Lusignan, Jacques Lassalle, Jean-Pierre Larroche, Luc Boucris, Marcel Freydefont, Michel Maurer, Nicky Rieti, Philippe Lacombe, Scénographie, Stéphane Fiévet, Yves Bernard
Dossier coordonné par Chantal Guinebault-Szlamowicz
La scénographie est un dispositif. Sur le plan théorique, un dispositif n'est pas visible mais il permet de voir. Il règle les rapports du spectateur à l'œuvre (dans un certain contexte). Au théâtre, ce dispositif opère dans un cadre matériel de plus en plus prégnant et la scénographie doit gérer :
112 pagesEAN 978157
1) L’articulation entre le lieu représenté (fictif) et le cadre de la représentation (effectif, l’édifice théâtral à la fois environnement, support et instrument) ; elle met ainsi en jeu une articulation entre la sphère de la technique (le mode opératoire d’une action donnée nécessitant des instruments spécialisés) et celle de l’esthétique (les formes créées) ;
2) Le passage de l’immatériel (l’idée en amont de l’œuvre) au matériel (les éléments concrets voués à l’exprimer) – voire l’inverse, dans de nouveaux processus de création. Technique et esthétique s’auto-alimentent en enrichissant la tension réel / artifice que met en jeu l’événement théâtral (avec sa spécificité du « direct »). Cet échange est essentiel parce qu’il favorise le travail sur le point de vue du spectateur dans tous les sens du terme – position pour voir, champ de vision, et prise de position (opinion).
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