N°253
numéro 88-89
C'est à Athènes, sur les gradins du théâtre, que les citoyens-spectateurs accédèrent pour la première fois à "la conscience du fictif" (Jean-Pierre Vernant) et découvrirent que "la réalité ne trouve sa véritable signification et tout son poids humain qu'après être passée par cette espèce de transmutation qui en fait une œuvre." Ainsi les hommes pouvaient désormais comprendre "ce qu'autrement ils ne peuvent pas comprendre et subissent comme une fatalité" ; et le comprendre "avec une certaine joie".
108 pages
Les textes qui ouvrent le présent numéro de T/P sont de genres et de contenus très divers. Nous les avons cependant rassemblés parce qu’ils ont ceci en commun d’envisager le théâtre dans sa dimension civique, démocratique ; et qu’ils entrent par là-même en écho avec le petit dossier « Tragédie grecque » qui suit. Car les pièces d’Eschyle, Sophocle et Euripide, nous dit Jean-Pierre Vernant, représentent, « spécialement pour nous en Occident, quelque chose de vivant et même à bien des égards d’exemplaire ». En effet, c’est à Athènes, sur les gradins du théâtre, que les citoyens-spectateurs accédèrent pour la première fois à « la conscience du fictif » et découvrirent que « la réalité ne trouve sa véritable signification et tout son poids humain qu’après être passée par cette espèce de transmutation qui en fait une œuvre. » Ainsi les hommes pouvaient désormais comprendre « ce qu’autrement ils ne peuvent pas comprendre et subissent comme une fatalité » ; et le comprendre « avec une certaine joie ».
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