N°252
numéro 105
Dossier coordonné par Sylviane Gresh
À la question "Qu'est-ce que le théâtre ?", Alain Ollivier répond : "De la lumière où se délie la langue. Elle s'écoute dans l'ombre pour mieux faire silence."
96 pages
À la question « Qu’est-ce que le théâtre ? », Alain Ollivier répond : « De la lumière où se délie la langue. Elle s’écoute dans l’ombre pour mieux faire silence. »
Au Studio-Théâtre qu’il dirige à Vitry, on a pu voir récemment sa mise en scène des Bonnes. Là, ce qui bat au cœur de l’écriture de Genet, la transmutation en Beauté de l’humiliation la plus mutilante, fut mis à jour et donné à entendre dans la lumière et la chaleur de centaines de bougies qui se consumaient le temps d’une représentation. Incarnation fragile et éphémère de l’Utopie.
Insoumis, tous les poètes qu’a mis en scène Alain Ollivier sont des insoumis. De Guyotat à Genet, de Claudel à Thomas Bernhard. Ce n’est ni par respect, ni par goût des Belles-Lettres qu’il monte ces grands textes, mais en amoureux véritable de la chair de l’écrit, et acteur, metteur en scène, c’est en alchimiste qu’en « piétinant la scène », il traque l’œuvre. Est-ce un hasard, s’il cite Lugné-Poe et son Théâtre de l’Œuvre ?
Ce dossier rassemble des textes écrits entre 1972 et 1992 qui nous permettent d’explorer un itinéraire singulier.
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