La Ville parjure

Voici l’histoire : un jour, des agneaux apprennent à leur corps défendant que leurs bergers étaient des loups. Blessés, perdant leur sang, ils agonisent. Quoi, ceux qui les soignent les ont tués ? Qui peut imaginer cela : des bergers égorgeurs.

La Ville parjure ou le réveil des Érinyes ; cette tragédie écrite par Hélène Cixous, mise en scène par Ariane Mnouchkine, fait appel à la fameuse et infâme affaire du sang contaminé, qui démontre comment politique, argent, inconscience, irresponsabilité et mensonge se mêlent, pour produire des actes dont les conséquences dépassent largement les acteurs de l’histoire en question, jusqu’à englober toute la vie sociale.

C’est à cette pièce, et à sa mise en scène au Théâtre du Soleil, que le dossier de ce numéro de Théâtre/Public est consacré.

SOMMAIRE

• Eugène Green, propos recueillis par Odile Darbelley et Michel Jacquelin – Arrêt sur l’image (12)
• Frédéric Maurin – Nô comment (Robert Wilson et le nô)
• Philippe Prunet – Emballage, mode d’emploi
• Entretien avec Rudy Sabounghi, réalisé par Claude Liscia – Au temps présent de la représentation

La Ville parjure

• Maria Shevtsova – Le mal social
• Entretien avec Renata Ramos Maza, réalisé par Maria Shevtsova – « Sous les couches boueuses de silence »
• Entretien avec Juliana Carneiro da Cunha, réalisé par Maria Shevtsova – Des « accents intolérables pour les oreilles des loups »
• Julie Brock – Un regard sur La Ville parjure

Carnet

• Chantal Boiron – Théâtre tchèque
• Frédéric Maurin – Sandra Golopentia, Monique Martinez Thomas, Voir les didascalies
• Marc François – Bernard Dort

Regards

• Evelyne Ertel – Un manifeste poétique
• Sébastien Derrey – Théâtre, mon beau souci
• Photographies de Max Figerou
• Franco Ruffini – Le « grand Théâtre de la Tradition »
• Catherine Bouthors-Paillart – Antonin Artaud et son double
• Pedro Kadivar – Lieu de personne
• Colette Fayard – L’invention du voyage